edito de la seconde revue / second manifeste
Afin d’inscrire Dispersal dans le temps et l’espace nous vous proposons de commencer chaque publications sur une réflexion à propos du collectif et de ses actes.
Cette fois-ci le thème aborder sera la nécessité d’un collectif et le rapport entre celui-ci et l’art contemporain actuel. Il s’agit d’une réflexion ouverte, réversible et non définitive.
Devant la profusion d’informations et d’activités : quel peut être l’intérêt de se retrouver afin de confronter nos idées et envies au sein d’un collectif ?
Les réponses sont multiples et variées, mais toutes vont dans un sens positif. Tout d’abord le fait de poser un certain acte de résistance vis-à-vis d’une société ou toute actions est sous-tendue par le principe de consommation, à travers Dispersal nous ne voyons pas une activité lucrative si ce n’est sur le plans des échanges mais bien un rendez-vous ponctuel afin de confronter différents points de vue. Acte de résistance car le but de la publication et des soirées est avant tout de rassembler les gens et donc aussi de donner un espace d’expression à nos productions individuelles et par là même décloisonner le monde d’art, qui sous ses aspects iconoclaste à recréer le labyrinthe académique que les premiers artistes modernes se sont efforcer de casser. Certes nous sommes conscients de la nécessité de lieu de formation artistique, mais ce que nous voudrions voir naître ce sont des lieux d’ouverture et de réflexion.
Nous pouvons dès lors inscrire les productions mais aussi le simple fait de se rassembler en collectif dans une démarche artistique. De tous temps l’art n’acquit ce statut que parce qu’a une époque, un groupe de gens géographiquement et culturellement liés on été prêt à considérer ce qu’il voyait comme étant de l’art. Par exemple, il est très probable qu’au 16ème siècle un peintre voulant tester ses nouveaux pigments eu réalisé un monochrome, mais à ce moment et à cet endroit là personne n’aurait élever cet essai au rang d’œuvre d’art. Dès lors nous nous inscrivons dans plusieurs démarches artistiques dont l’essence est de se renouveler perpétuellement afin d’être toujours plus actuelles.
Dispersal se veut actuel, nous acceptons notre époque et considérons les moyens artistique comme une tentative de la retranscrire aux travers de nos sensibilités et vécus.
Dispersal se caractérise par sa pluridisciplinarité, pluridisciplinarité dans laquelle nous englobons les différentes propositions (écrite, sonore, visuelle,…) mais également les débats, réflexions et autres qui les entoures. Le fait de rassembler des gens au même endroit et au même moment tient lieu de prouesse dans notre société de plus en plus individualisée où il reste peu de temps pour l’expérience.
Dispersal se veut pédagogique, nous voulons désacraliser l’art contemporain et affirmer qu’il n’y a pas plus de vérité unique en art contemporain qu’il n’y en a dans la vie en générale. Un avis peut être considéré comme tel dés lors qu’il se veut pertinent, qu’il fait avancer le débat et qu’il est réversible. L’ennemi de l’art contemporain et de l’art en général est sûrement l’argument d’autorité qui consiste à dire que celui qui n’apprécie pas une œuvre ne l’a forcement pas comprise. Il est bon de se questionner sur le fait que de tout temps ce qui déterminait le succès ou non d’une œuvre c’était la notion de scandale et d’outre passement des règles établies alors même que ce sont les bases de l’art contemporain. Ce que nous voulons montrer c’est que il y a possibilité d’émettre un avis critique sur l’art contemporain pour les novices que nous sommes et de ne pas devoir considérer le discours comme intouchable.
Il n’est plus question de faire fusionner l’art et la vie puisque l’art c’est la vie et inversement. Dès lors aucun sujet et aucune discipline ne sera écartée du collectif pour peu qu’ils soient sous tendus par un élan créatif.
À suivre,....
27/09/06
eva bialek