#8 : aude virgo - tu me proies
Tu me proies
Une association d’images volées aux instants, aux souvenirs, au quotidien des souvenirs, et de mots, enfuis. Trop loin. Des phrases brutes en vrac, en face, un individu silencieux. La violence affronte l’inertie. Une terrible insignifiance s’assimile aux émotions fragiles et délavées. Et puis, sans arrêt, des impressions de phrases hurlées à un auditoire vide. Une personne suffirait à le peupler. Dommage : des cicatrices saillent hors tout propos, surgissent en évidence. L’air s’emplit d’hier et le freine. L’être se tire à reculons. A mon tour, alors, je me rends au-delà, je me résous et ne retiens qu’un fil à nouer à l’avenir.
Merci quand même à ceux-ci si particuliers…
Comme les autres, tu ne désires encore que des miettes, mes poussières pour godasses sales. Me prendre, je remontais la pente. Me jeter aux cochons. Je développais mes instincts, ces instants, pour ressentir le manque. Me livrer aux enfoirés, tes miasmes incrustés. L’argent ne compense même pas tes actes. Suis-je aveugle ? Déshabillage précipité, te revoilà. Solitude absoute, reste ! Aux nues, je tombe d’elles. Tu t’acharnes : os cassée, cheveux perdus sur draps froissés, ongles broyés et soie arrachée. Prends-moi. Exige-moi seulement. Le temps entre unique par l’embrasure de la porte. J’insiste : résiste donc ce coup-ci. Seulement en cette minute. Tu te désistes une fois de plus ; tu m’avais promis, tu m’avais dit… S’il te plait ! Non ! Je t’aimerai, comme eux, de ton indifférence. Je me proie. Seule. Pardon.
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